JUMP ! ( S. Union ^^ )

Nombre de messages : 150 Clan : Llowa Date d'inscription : 26/12/2008

MENTHYYY

Le vent soufflait avec caresse entre mes crins, balayant sur son passage les quelques feuilles éparses et autres choses légères. Je surplombais la scène, les yeux à présent fermés sous l’exquisse des sensations. Pourquoi j’appréciais autant la fraîcheur délicieuse du vent, le bruit murmurant des branches d’arbres battant le rythme, ou encore le simple fait de me sentir vivre ? Peut être parce que je sortais d’une longue traversée aride et étouffante, peut être parce que j’avais faillit en mourir, mais ce ne sont que des spéculations. Tout en est que je me trouvais là, face aux immenses lacs du Nord, qui semblaient peu se soucier de ma présence. Je les admirais avec envie. Autrefois oui, on peut dire que je leur ressemblais. Calme, paisible, d’une force tranquille. Mais la nature, la liberté m’avait changé. J’étais devenu plus… Différent, j’avais changé quoi. Dommage presque. Mais les lacs paraissaient avoir aussi adopté la nouvelle facette de ma personnalité, ils étaient froids, silencieux et quelque peu dangereux. Rien de bien menaçant, mais tout de même. Je ressentais à travers chaque fibre de mon corps les lieux, je pouvais deviner, sentir, à quelle distance se trouver le premier arbre, de quel degrés s’inclinait la pente face à moi, où se balader sur le lac pour ne pas y risquer ses poils… Je ressentais tout ça, en moi, sans avoir la peine d’ouvrir les yeux pour vérifier. C’est fou ce que ça peut vous changer des années d’errance, vagabondant sur des terres inconnus, suivant le souffle des brises qui vous sauvent, à travers des chemins étranges, là où seuls vos muscles et votre volonté peuvent vous aider. Même l’endurance, à un certain point, n’y peut rien. Tout est question de mental. Le mental, l’esprit, la force de l’âme. Parfois, c’est ça qui fait la différence. Mais trêve de bavardage. En ressentant si bien les choses extérieures, je ne perçus pas le léger bruit derrière moi, mais je le sentis. D’odeur, je veux dire. Parce que la personne derrière moi dégageait un mélange malodorant >< Je relevais imperceptiblement ma tête aux traits racés et arabesques, mes naseaux finement ciselés humant avec douceur l’air tiède de ce début de soirée. Le ciel était couleur noir d’encre, et quelques étoiles perçaient ça et là, comme des cœurs perdus cherchant la lumière. Je me retournais donc pour faire face à mon inconnu qui venait de briser ma paisible méditation.

( J'édite )

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