Toi, moi & eux.. [ PMR ]

Toi, moi & eux..

Libre

Nous (...)

Au petit matin, sur l’île la mer était assez agitée pour cette saison. Les vagues formaient de gros rouleaux qui emportaient tous sur leurs passages. Seul le bruit de vagues couvrait celui du vent qui entre les crins formait un son d’aspiration grave. La plage semblait déserte, aucun équin si trouvait. Et pourtant la vie sur cette île était paradisiaque, le soleil tapait lors du zénith, et les pleines à perte de vue cachait le terrible volcan, qui restait actif ces derniers temps. Une immense montagne abîmer avec l’âge dont le nom était volcan. Cet imposant rocher formait d’un de ces cotés une falaise verticale donnant sur la mer. Celle-ci frappait ses rouleaux sur la roche qui avec ces coups tombait en ruine. Parfois s’y on tendait l’oreille, on entendait la roche partir en miette en formant un amas de pierre au pied de la falaise. La roche était d’un rouge sang, virant du pourpre au rouge vif. Une légende racontait que de nombreuses juments s’y serait jeté pour l’amour d’un étalon qui habitait cette île déserte. Mais n’est ce qu’une légende ?

La chaleur était étouffante près du cratère, de nombreux gaz y sortaient tous aussi nocifs les uns que les autres. Mais pourtant, au milieu de ce monde noir trottinait avec légèreté une jument dont la robe était si immaculée que l’on se demande si ce n’est de la neige. Ses membres étaient recouverts d’une épaisse poussière grise provenant des précédents malheurs de l’île. Entre les pierres et les cailloux, au dessus de la falaise, un chemin bref, non si court qu’un poulain aurait du mal à tenir. Kalahari n’en voyait pas le moindre problème, ses membres fins et habiles s’entre lassait de façon à trotter sur une ligne droite. Arrivé en haut, la jument s’arrêta un moment, la vue était somptueuse. Un petit vent circula entre ses crins, les séparant un à un, pour danser avec lui. Son regard vague se perdit dans l’horizon, laissant place à ses pensées. Elle avait grandit à présent, et s’était un peu retiré de ses amis de l’époque, pourtant ils lui manquaient. Chacun à leur façon. Kalahari ne pouvait s’empêcher de pensé à un jeune étalon en particulier. Disons plus un amour d’enfance, oui la jeune jument s’était amourachée d’un petit mâle qui avait su lui voler son cœur. Mais le temps les avait s’éparé et il était petit à petit partit de son esprit, mais au fond d’elle, il était toujours présent dans son cœur. Même si elle aurait du mal à l’admettre, ce n’était qu’un petit amour, mais un Amour enfantin, naïf. Quoi de plus beau que d’aimer dans l’insouciance ?

« Sharly, même si tu occupais autrefois mes pensées, je ne troublerais pas … »

Un sentiment plus fort que l’amour maternel, ne peut s’oublier, et les vieux démons reviennent toujours non ? Alors pourquoi pas l’Amour ? Mais ils avaient grandit, la naïveté n’était plus de la partie, non ils étaient conscient à présent, et ils ne pouvaient plus se cacher. Kalahari aura t-elle autant de sentiments qu’au paravent ? Le temps répondra aux multiples questions que l’on se pose. Un grand sage m’a dit un jour que l’Amour était plus qu’un sentiment, il était libre comme l’air, incontrôlable comme les chevaux sauvages qui peuple l’île. Ceux sont des chevaux ayant aucun clan, souvent des étalons peu fréquentables dont le seul but dans la vie est la liberté. Le sentiment de liberté Kalahari le connaissait, mais ce n’était pas une jument libre, elle était fidèle à son clan les Malowe. S’était sa famille, elle leur devait beaucoup.

Les naseaux ouverts, le regard perdu, la jument perçu une odeur qu’elle connaissait, mais en réfléchissant bien, elle ne savait pas. Elle s’approcha, lorsqu’un hennissement se fit entendre, provoquant des échos dans la grande pleine. Quelques roches venaient de tombé, l’inconnu était plus proche qu’elle ne le pensait. Regardant autour d’elle, le regard pleins de questions.

Toi et moi, c'est impossible.. Regarde toi, regarde moi.. Nous sommes bien trop différents..

« Kalahari.. ? »

« Qui aime bien, châtie bien … »

C’est vrai qu’elle avait eu un défaut, qui était de caché ses sentiments à Unworthy, mais disons que s’était une erreur enfantine. N’a-t-on pas le droit de se tromper ? Dans tous les cas la jument le regrettait sans aucun doute. Voyant la fureur que Sharly pouvait dégagé elle se sentit un peu mal à l’aise. Etait-ce elle qui le mettait dans un état pareil ? Trop de questions trottaient dans la tête de la blanche.

Jadis, Kalahari était une petite peste, qui n’avait pas froid aux yeux. Elle se prenait pour la plus grande, la plus belle & surtout la plus forte. Mais au fond, ce n’était qu’une simple copie de son amie. Aucune limite, les deux pouliches s’étaient posés, alors pourquoi bravé l’interdit ? Aimer un être qui est si différent et si intouchable ? S’est cela qui à plu à Kalahari. La différence n’est que ressemblance si l’on regarde au fond de son insouciance. Elle l’avait peut être blessé durant ses dernières années, mais vous ne connaissez pas le jeu du «on fait le contraire de ce que l’on peut penser ». Qui nous dit que Kalahari n’était pas jalouse de la gloire d’Unworthy et en embêtant sans arrêts Sharly, elle lui déclarait sa flamme. Une flamme si irréelle qu’elle en devient existante. Vous me direz s’est tiré par les cheveux ? Dans la vie on voit de tous je vous répondrais.

Voyant l’étalon déboulé face à elle, la jument eu un geste de recule, elle n’était pas vraiment prête à affronter la vérité. Malheureusement pour elle : il le fallait. Elle se cacha derrière son épais toupet et lorsque celui-ci envoya quelques mots à la jument, elle passa un regard sous ses crins et observa le regard chocolaté du jeune étalon. Il était pourtant doux, mais elle savait qu’il avait un grain de haine contre elle. Elle attendit quelques longues secondes avant de renvoyer avec un timbre de voix si faible qu’il fallait tendre l’oreille.

« - Oui ? (…) Sharly. »

Observant ses traits si parfait, elle eu un lège sourire en coin, entre deux commissures, il avait tellement changé. Sharly avait surtout dépassé la jument d’une bonne dizaine de centimètres. Elle se sentit petite, voir naine. Mais son regard était si perturbé qu’elle frissonna et baissa légèrement l’encolure. Un geste de soumission ou de pardon ?

Les aparences sont souvent trompeuses ma belle.. Fais attention à toi.. Naïve, tu es naïve. Naïve d'aimer un être qui se sert de toi..

" Je serais toujours là Kalahari, toujours.. Ne t'inquiètes pas, avec moi, tu seras en sécurité.. "

" Ne m'oublie pas Kalahari, ne m'oublie pas.. "

Eh oui les apparences sont trompeuses, mais elles ne cachent en rien le naturel. Lorsqu’on le connait il est difficile de prendre une apparence.

Le temps devenait maussade, quelques nuages venaient troubler le ciel bleu. Non pas des nuages mousseux d’un blanc éclatant non plutôt d’un gris presque pétrifiant. Le regard chocolaté de Sharly semblait inoffensif, si enfantin. Aucun doute, il n’avait en apparence aucun geste rancunier. Mais au fil de son petit numéro, Kalahari ne bougea pas.
Observant ses moindres gestes tout en gardant aucun signe de faiblesse, elle fronça légèrement les sourcils. Elle avait bien essayé de le dire à Unworthy qu’étant petite elle aimait bien Sharly, celle-ci n’était pas à ce point stupide et avait bien vu le petit jeu que les deux poulains menaient. Un jour elle lui avait dit de faire attention, que les étalons n’étaient pas toujours ceux qu’on pouvait le penser.
Surtout Sharly qui pleins de rancœurs contre Unworthy se vengerait un jour, étant un bel étalon, fort qui aurait sans doute plus de facilité contre deux juments.
Kalahari ne le reconnaissait pas, elle se posait des questions, ils étaient encore ado et il lui semblait étrange qu’il réagisse comme ça … A moins qu’il veille jouer avec ses sentiments ? Kalahari l’observa longuement scrutant son regard, il n’avait pas l’air mielleux, mais sa voix avait changé, est ce par le faite qu’il avait grandit ou une farce de sa part ?
Elle ne savait pas vraiment quoi pensé à ce moment. Elle se braqua et lorsque l’étalon s’avança vers ses naseaux elle le poussa et recula brusquement. Plaquant durement ses oreilles contre sa nuque elle envoya un coup d’encolure pour montrer son mécontentement.
Qu’est qu’il lui prenait ? La jeune jument n’était pas habituer à ces gestes d’affections, et ce n’était pas vraiment cela qu’elle attendait. Etant petit leur gestes amicaux était plus de la chamaillerie et non des bisous et des câlins. Un vent frisquet glissait entre les crins de la belle, son regard noir méprisait l’étalon bai. Elle en était sur, il n’était plus comme avant.
Son sabot fracassa le sol pour montrer son mécontentement, un nuage de poussière s’empara de la distance de séparation des deux équins. C’est alors que l’étalon à la couleur de la terre prit un galop, regardant Kalahari étrangement.
Elle ne bougea pas d’un poil, stable. Laissant partir l’étalon dans son impulsion, elle lui lançait un regard à moitié noir & un grain de surprise l’envahit. Elle était peut être dure, mais elle aimait se faire respecter, étant une jument de caractère. Elle bafouilla quelques mots, laissant l'étalon partir à sa guise.

" Cet air que tu te donnes, n'est pas le tien ..."

Dis moi si je dois partir ou pas..

« Fais gaffe ma belle, en effet je ne suis pas de ce genre, mais demande toi d'abord pourquoi j'ai chercher à me comporter ainsi, ce n'est pas très dur, il suffit de réflechir un petit peu.

Tu n'es qu'un objet, qu'une petite jument banale, laide, et, une grande menteuse, ah aussi, j'oubliait, tu caches mal tes sentiments petite. Crois tu que je n'ai pas remarquer que tu m'a aimer plus jeune ? Naïve, tu es naïve. Dis toi bien que je suis rancunier, oh et, si jamais je te vois dire à n'importe qui ce qu'il t'es arrivée, tu es morte. Oui, tu as bien entendu.

Et, aussi, je suis plus grand, tu sais, les gens changent. Comme les gens.. »

Fais ce que bon te semble.

Le vent s’emporta, les vagues claquaient sur la roche et le volcan se mettait à se réveiller. L’ombre de l’étalon réapparût, elle était dans ses pensées.
Et ne l’avait pas entendu venir. Une douleur, de plus en plus forte montait, mais la petite jument blanche ne se débâtit pas restant immobile.
Gardant la tête haute, elle voulait garder sa dignité, et ne voulait pas riposter. Sharly venait de faire une erreur, mais visiblement il ne voyait pas.
S’il voulait se venger s’était fait non ?
En tout cas attaquer une jument s’est lâche. Mais Kalahari savait qu’il n’était pas lâche au fond. Enfin elle n’avait pas pensé qu’il aurait fait cela, c’est qu’elle ne le connaissait pas si bien que ça …
Il l’envoya valsé, déstabilisé elle trébucha.
Son membre avant droit percuta une roche pas vraiment stable, elle glissa et se retrouva sur les flans. Un membre affaiblit, et un regard douloureux. Elle tenta de se relever et retomba.
Elle réessaya mais, rien à faire.
Puis elle se mit en position vache, et regarda en pointa son museau vers son antérieur pour voir les dégâts. Ce n’était pas fameux.
Puis son regard se porta sur l’étalon qui lui chuchota des injures à son oreille. Elle ne dit aucun mot, son regard parlait pour elle … « Tu vois tu t’es venger, tu en veux plus ? Vas-y, au point où on en ai ».

Elle posa son encolure au sol, et se plongea dans ses pensées. Espérant au fond qu’il redevienne le poulain qu’il était.

Comment pardonner un acte qui nous a fait du mal ?

L’immense montagne se réveillait, des jaser d’eau brulante sortaient de tous les cotés. La terre semblait se soumettre au volcan, les roches ne tenaient plus en place. La jument prit peur, son regard effrayé fixait la montagne qui prenait une couleur orange presque rouge vif.
Elle essaya de se relever, instinct de survit sans doute, mais s’est alors qu’une chose la frôla, sous le coup de la douleur & la peur, elle ne s’aperçut de rien. Un sentiment l’envahit, ce n’était plus la peur ni l’incompréhension de voir son ami réagir ainsi ;
Ce sentiment était autre, plus fort et qui nous emporte dans un autre monde. Kalahari venait de s’évanouir, elle ne sentait plus ses membres, ses yeux mi-clos, sa respiration saccadée montrait son désarroi total. Des petites secousses, faisait bouger son corps comme une crêpe. Mais c’est alors qu’une avec une force plus grandit, la fit joncher le sol. L’impacte créa un énorme nuage de poussière, et un gémissement sortit de la trachée de la blanche. Elle voyait l’étalon au loin partir, devenir une tâche, une poussière. A ce moment elle comprit, tout était finit. L’atmosphère devenait lourde, la lave se rapprochait dans un chemin différent, sa respiration n’était presque plus là. Il ne lui restait que peu de forces.
Lorsqu’elle leva un membre sur le sol, puis un autre. La voilà debout !
Elle ne voulait pas se sentir abattu ! Un membre affaiblit, elle avança difficilement, s’appuyant contre les roches pour se reposer toutes les minutes. Elle arriva dans une petite crique près de la plage, l’eau y était entrée. Elle déposa son membre dedans et prit une forte respiration pour déplié celui-ci. La marée allait montée, elle ne pouvait pas rester ici. Mais la terre allait être envahit par la lave. Il fallait quitter les lieux.

Elle passa sa tête hors de la critique et observa les lieux, essayant de se repérer. Au bout de l’île donnait un chemin où le volcan y était inextensible.
Le réflexe de la jument fut d’avancer, un réflexe instinctif. Elle marchait très lentement, sautillant pour ne pas poser son membre arrière. Sur la plage, le sable était humide, donc plus dur ce qui facilitait sa marche. Elle arriva devant le chemin, après une longue et dure marche. Elle entendit un hennissement, mais elle était à bout, oui à bout de force. La marche avait puisé dans sa réserve. Elle se laissa tomber sur le chemin, sachant qu’ici elle était en sécurité.

« Excuse moi Kalahari.. Je t'en supplie, ne me laisse pas, pas seul face à ce monde.. Soit forte.. Je me fiche que tu ne me pardonne pas, je me fiche que tu ne m'aimes plus, je veux juste que tu survive.. S'il te plait.. »